Tsunami
Questions
fréquemment posées au sujet des Tsunamis
et du Système International d'Alerte aux Tsunamis
Georges
Pararas-Carayannis
(Extraits
d'une pochette d'information éducative préparée
sous contrat de L'UNESCO pour la Conférence Mondiale
sur la Réduction des Désastres Naturels
Yokohama,
Japon, 23-27 Mai 1994) (Translation corrected by Maurice Fournet)

Qu'est-ce
qui provoque un Tsunami ?
Pourquoi les Tsunamis sont-ils aussi dévastateurs ?
Les dévastations provoquées au Chili par le tsunami
de Mai 1960.
Pourquoi tant de dévastations provoquées par le
tremblement de terre et le tsunami d'Alaska en 1964 ?
Que faisait-on avant que le Système International d'Alerte
aux Tsunamis ait été établi ?
Qu'est-ce que la Système International d'Alerte aux Tsunamis
(ITWS) ?
Qu'est-ce que le Centre International d'Information sur les Tsunamis
(ITTC) ?
Qu'est-ce que le Groupe de Coordination Internationale pour le
Système d'Alerte aux Tsunamis (ICG/ITSU) ?
Pourquoi le Système International d'Alerte aux Tsunamis
(ITWS) et le Centre International d'Information sur les Tsunamis
(ITTC) sont-ils les programmes scientifiques les mieux réussis
dans la réduction des désastres ?
Pourquoi le programme des Visiteurs Scientifiques à l'ITTC
est-il réussi?
Qu'est-ce qu'une station sismique ? Qu'est-ce qu'une station
marégraphique ? Combien de stations sismiques et de stations
marégraphiques sont exploitées par ITWS ? Qu'est-ce
qui arrive quand un tremblement de terre important ou toute autre
perturbation provoque un tsunami ? Comment fonctionne le Système
d'avertissement des tsunamis ? Comment les avis et les avertissements
sont-ils diffusés ? Quelles sont les capacités
et les limitations du Système International d'Alerte aux
Tsunamis (ITWS) ? Qu'est-ce qu'un WDC ?
Informations
générales
Les questions fréquemment posées au sujet des Tsunamis
(extraits
d'un dossier de presse décrivant les activités
de l'UNESCO à la Conférence Mondiale sur la réduction
des désastres, Yokohama, Japon 23-27 mai 1994. Préparé
par Georges Pararas-Carayannis sous contrat de l'UNESCO)
Qu'est-ce qui provoque un tsunami
?
Les Tsunamis, également appelés ondes sismiques
océaniques et plus couramment en français "raz
de marée", consistent en une série de
vagues provoquées par des tremblements de terre violents,
se produisant près de l'océan ou au fond
de l'océan. Tous le tremblements de terre ne provoquent
pas des tsunamis. Les tsunamis les plus dévastateurs sont
provoqués par de grands tremblements de terre issus
de zones peu profonde de la croûte, et dont l'épicentre
ou la ligne de faille se trouve à proximité de
l'océan ou sur le fond océanique. Les déplacements
verticaux de la croûte terrestre le long de la ligne de
rupture, engendrés par de tels tremblements de terre,
peuvent produire des vagues très particulières
qui vont voyager à travers l'océan en déclenchant
des destructions le long de leur trajet. De tels déplacements du
fond océanique peuvent aussi être provoqués
par des éruptions volcaniques suivies d'avalanches sous-marines,
ou par des éboulements sous-marins. Mais ces dernières
occurrences sont considérées comme ponctuelles.
Elles peuvent provoquer des dégâts locaux mais l'énergie
des vagues se dissipe rapidement au cours de la propagation à
travers l'océan. Les
crêtes des vagues successives peuvent être distantes
les unes des autres de 100 km ou plus. La hauteur de vague peut
n'être que de quelques centimètres ou quelques mètres
au grand large. Un tsunami ne peut pas être ressenti à
bord d'un bateau en eau profonde.
Pourquoi les tsunamis
sont-ils aussi dévastateurs ?
Quand le tsunami s'approche de la côte et circule sur des
fonds moins profonds, sa vitesse diminue et sa force augmente.
C'est dans ces eaux peu profondes que les tsunamis deviennent
une menace pour la vie et les biens, la hauteur de vague pouvant
atteindre plus de 30 à 50 mètres. Ces vagues frappent
le rivage d'une manière extraordinaire. Au moment de l'impact
la hauteur finale de la vague dépend à la fois
de la façon dont l'énergie est focalisée,
du trajet parcouru par la vague, de la configuration de la côte
et du profil topographique sous-marin. La "montée"
d'un tsunami est par définition la différence entre
l'altitude maximale atteinte par l'eau et le niveau moyen de
la mer.Les tsunamis sont parmi les risques naturels connus les
plus terrifiants. Ils ont été responsables d'un
grand nombre de morts et de destructions matérielles immenses
au long de l'histoire.
Le tsunami de mai
1960 au CHILI 
Le plus grand tremblement de
terre dans l'hémisphère Sud depuis qu'ont commencé
les enregistrements dans cette région est survenu le 22
mai 1960 le long du fossé du Chili, une région
de subduction tectonique qui s'est illustrée historiquement
par des grands tremblements de terre et des tsunamis intenses.
Les plus grands dommages de 1960 intéressaient non seulement
le Chili mais tout le Pacifique. Il y eut un grand nombre de
morts et des destructions énormes à Hawaï,
au Japon et dans d'autres secteurs du Pacifique.
(photo aérienne
des dommages de tsunami de mai 1960 chez Isla Chiloe, Chili)
Le grand tremblement
de terre de 1964 en ALASKA
Le grand tremblement de terre du 28 mars 1964 fut historiquement
le plus grand à frapper l'hémisphère Nord
depuis le début des enregistrements. Sa force fut de 8,3.
Il a affecté une zone de 1000 km de long et de plus de
300 km de large. Cette zone représente une grande partie
de l'Alaska, depuis Valdez, tout le Prince William Sound, la
péninsule de Kenai, l'île de Kodiak, toute la zone
jusqu'aux îles Trinity. Le tremblement de terre proprement
dit a soulevé certaines zones de plus de 10 mètres
alors que d'autres zones s'abaissaient considérablement.
Destruction énorme dans toutes les régions peuplées
de l'Alaska. Le tsunami consécutif fut extrêmement
dévastateur, non seulement en Alaska mais le long de l'île
de Vancouver, dans le Nord de la Californie et à Hawaï.
Le coup le plus sévère fut
frappé sur Crescent City où 11 personnes ont perdu
la vie.
(photographie des
dommages provoquée par le tsunami de 1964, à Seward
Alaska)
Les vagues ont affecté tout le littoral de la Californie,
mais elles étaient particulièrement hautes de Crescent
City à Monterey. Des hauteurs de 2 à 7 mètres.
Au port de Santa Cruz la vague atteignit 4 mètres, coulant
une drague hydraulique et un bateau de croisière de 12
mètres, et causant des dégâts mineurs aux
docks flottants. Les dommages dans la baie de San Francisco furent
causés essentiellement aux embarcations de plaisance.
Les dégâts les plus importants furent constatés
dans les marinas du Comté de Marin où les forts
courants dûs au tsunami provoquèrent la rupture
des amarres des bateaux et des docks flottants qui allèrent
frapper d'autres bateaux. Les dommages au port de Novo ont concerné
principalement les docks flottants et les bateaux de pêche.
D'autres dégâts survinrent dans les ports de Los
Angeles et de Long Beach. Les pertes en différentes zones
de Californie sont estimées entre 1.500.000 et 2.375.000
$ (dollars 1964), alors qu'à Crescent City elles sont
estimées à 7.1414.000 $.
La hauteur maximale de la vague à Crescent City a été
d'environ 7 mètres. Ce port est l'un des plus anciens.
Les industries principales sont le bois en grume et le bois de
charpente. La première des quatre vagues n'a causé
aucun dommage significatif à part l'inondation. La deuxième
et la troisième furent moins fortes que la première.
La plus forte fut la quatrième. Elle fut précédée
par un retrait de l'eau qui mit presque à sec le port
intérieur. Quand elle survint elle fit chavirer 15 bateaux
de pêche dans le port. Trois autres bateaux disparurent
et plus de huit coulèrent dans la zone de mouillage. D'autres
bateaux ont été lancés sur le rivage. Des
dommages importants furent infligés aux quais. Les vagues
se répandirent sur toute la longueur de Front Street,
environ trente immeubles ont été endommagés.
Du bois de charpente, des voitures, et d'autres matériels
emportés par les vagues furent responsables d'une bonne
partie des dommages aux bâtiments. Des feux ont commencé
lorsque la plus grande vague a entraîné un camion
de transport de carburant et l'a plaqué contre des fils
électriques. Le feu s'étendit rapidement au site
réservoir de Texaco, qui brûla pendant trois jours.
Comment faisait-on
avant que le Système International d'Alerte aux Tsunamis
soit établi ?
Avant que le Système International
d'Alerte aux Tsunamis (ITWS) ne soit entré en service
il n'y avait aucun système efficace pour avertir les pays
du Pacifique d'une menace de tsunami. Ces catastrophes frappaient
souvent des zones peuplées privées d'avertissement
et de possibilité d'évacuation. Les données
n'étaient pas toujours mises en commun entre les nations
du Pacifique. Les canaux de communication nécessaires
pour le partage de telles données n'avaient pas été
développés.
L'absence de système d'avertissement fut responsable d'un
grand nombre de morts et de dégâts matériels
considérables. Ce fut la grande dévastation du
tsunami chilien de mai 1960 qui incita un grand nombre de pays
et de territoires à rejoindre le Système d'Alerte
aux Tsunamis du Pacifique (TWS), au minimum en contribuant à
la fourniture des données et des informations. C'est le
grand tremblement de terre d'Alaska en 1964, suivi d'un tsunami
épouvantable qui a précipité le besoin pour
un Système International d'Alerte aux Tsunamis (ITWS)

Qu'est-ce
que le Système International d'Alerte aux Tsunamis (ITWS)
?
Qu'est-ce que le Centre International d'Information sur les Tsunamis
(ITIC) ?
Qu'est-ce que le Groupe de Coordination Internationale pour le
Système d'Alerte aux Tsunamis (ICG/ITSU) ?
(extraits
des articles de Georges Pararas-Carayannis édités
par Sea Frontiers et d'autres éditeurs)
Introduction
Le Système International d'Alerte aux Tsunamis (ITWS)
et le Centre International d'Information sur les Tsunamis (ITIC)
, sont les programmes scientifiques internationaux les mieux
réussis dans le domaine de la réduction des désastres.
Grâce au support des Etats-Unis et d'autres pays membres,
au parrainage et à la coordination permanente exercée
par la Commission Océanographique Internationale (IOC)
de l'UNESCO, le programme fonctionne depuis plus de 30 ans.
La responsabilité humanitaire directe du programme est
d'atténuer les effets des désastres de tsunami
: sauver des vies et protéger les biens. Le programme
a été rendu possible par la participation d'UNESCO/IOC,
par les contributions généreuses des Etats-Unis,
et par la coordination active du Centre International d'Information
sur les Tsunamis (ITIC) à Honolulu, Hawaï. En outre
le programme a bénéficié de l'intérêt,
de la générosité, et de la participation
active de beaucoup de pays membres d'UNESCO/IOC.
(Dommages du tsunami
de 1960 à Hilo, dans les îles Hawaïennes)
Historique
La grande destruction et les pertes de vies humaines lors du
tsunami de mai 1960 au Chili a incité un grand nombre
de pays et de territoires à se préoccuper de leur
association au Système d'Alerte aux Tsunamis du Pacifique
(TWS). Le grand tremblement de terre de 1964 en Alaska fut suivi
d'un tsunami dévastateur qui a touché une bonne
partie du Pacifique. Ce désastre a attiré l'attention
sur le besoin d'un Système International d'Alerte aux
Tsunamis sous les auspices d'une organisation des Nations Unies.
En 1965 le département IOC de l'UNESCO , ayant reconnu
l'importance des alertes crédibles à l'approche
des grands tsunamis du Pacifique, accueillit l'offre des Etats-Unis
d'Amérique visant l'extension de son Centre National d'Alerte
de Honolulu, Hawaï, pour devenir le Centre International
d'Information sur les Tsunamis (ITTC).
Le Centre d'Honolulu du Centre d'Alerte aux Tsunamis du Pacifique
(PTWC) a ainsi accueilli le siège social du Système
International d'Alerte aux Tsunamis du Pacifique. A la même
époque le département IOC de L'UNESCO reçut
les offres généreuses d'autres pays membres de
cette organisation visant à intégrer leurs équipements
et systèmes de transmission dans le système existant.
Les systèmes installés à Hawaï et en
Alaska se sont alors intégrés avec les systèmes
du Japon, de l'URSS, du Chili ainsi qu'avec d'autres centres
régionaux pour devenir enfin un vrai Système International
d'Alerte aux Tsunamis (ITWS).
Le Centre International d'Information sur les Tsunamis (ITIC)
a été créé par décision unanime
au cours de la réunion spéciale de l'UNESCO/IOC
à Honolulu, Hawaï, du 27 au 30 avril 1965. En même
temps, le Groupe de Coordination Internationale pour le Système
d'Alerte aux Tsunamis (ICG/ITSU) a été créé
en tant que corps subsidiaire de IOC. Etaient représentés
lors de la réunion d'organisation le Canada, le Chili,
la République de Chine, la France, le Japon, le Mexique,
la Nouvelle Zélande, le Pérou, la République
des Philippines, les Etats-Unis, l'URSS et l'Etat des Samoa occidentales.
Beaucoup d'organismes scientifiques, nationaux et internationaux
étaient également représentés, comme
par exemple l'Agence Géodésique Inter-américaine
(Inter-American Geodetic Survey), le Comité Tsunami de
l'Union Géodésique et Géophysique Internationale
(UGGI), l'Organisation Météorologique Mondiale
(WMO), les îles Ryuku et les Trust Territories du Pacifique.
ITIC et ICG/ITSU ont été
officiellement établis selon la résolution UNESCO/IOC
N°1 intitulée "Les Aspects Internationaux du
Système d'Alerte aux Tsunamis du Pacifique", résolution
adoptée à Paris à la quatrième session
de l'Assemblée Générale de l'Unesco, le
12 novembre 1965. Ainsi UNESCO/IOC a joué un rôle
d'initiateur très important en démarrant un programme
d'alerte aux désastres et d'atténuation de leur
conséquences, programme très réussi et rentable,
ceci vingt-cinq ans avant que la Conférence Décennale
Internationale sur la lutte contre les Désastres Naturels
(IDNDR) soit lancée.
Sous la direction et le pilotage de UNESCO/IOC, le Centre International
d'Information sur les Tsunamis contribua à développer
considérablement les adhésions à ICG/ITSU.
A partir des six pays réunis à l'origine en 1965,
vingt-huit pays sont désormais devenus membres du Système
International d'Alerte aux Tsunamis. Le système exploite
de nombreuses stations sismiques ou marégraphiques et
des communications par satellite dans tout le Pacifique. Il diffuse
en temps réel des avis de tsunami et des alertes à
tous les pays et territoires baignés par le Pacifique.
On espère que beaucoup plus de pays membres d'UNESCO/IOC
rejoindront ICG/ITSU et le Système d'Alerte aux Tsunamis
dans un proche avenir.

Le Mandat de ITIC
Le mandat et les fonctions d'ITIC ont évolué et
se sont élargies au fil des ans. Au début le mandat
général d'ITIC était de réduire les
conséquences des tsunamis dans le Pacifique,
. en apportant aux états membres de ICG/ITSU le support
désirable pour développer et améliorer l'état
de préparation vis à vis des tsunamis,
. en surveillant et en améliorant le Système d'Alerte
Pacifique,
. en rassemblant et en diffusant les connaissances sur les tsunamis,
. en stimulant la recherche dans ce domaine,
. en informant les Etats non membres de l'existence du Système
d'Alerte et des modalités d'adhésion à ICG/ITSU,
. en conduisant des enquêtes post-désastre aux fins
de documentation et de compréhension des désastres.
Les fonctions d'ITIC
Plus tard les responsabilités et les fonctions d'ITIC
ont été élargies pour incorporer d'autres
activités de préparation et d'éducation,
dont l'objectif est la diminution des désastres. Les fonctions
supplémentaires d'ITIC sont les suivantes :
a) Assurer la diffusion des avis et alertes aux tsunamis et collecter
l'information sur les tsunamis en temps réel,
b) Communiquer les conseils techniques relatifs aux équipements
requis pour un système d'alerte efficace, fournir l'assistance
pour la mise en oeuvre de systèmes d'alerte nationaux,
c) Effectuer des études et des visites périodiques
d'évaluation dans les pays en voie de développement
afin d'estimer leurs besoins en instrumentation, d'évaluer
leurs performances, de fournir les conseils désirables
et de suggérer des possibilités d'assistance,
d) Evaluer les performances du Système d'Alerte aux Tsunamis
pour ce qui concerne les communications, les réseaux informatiques
et la dissémination des alertes.
e) Coordonner le développement du système d'observation
chargé de fournir les informations nécessaires
pour l'envoi opportun des alertes aux tsunamis vers les nations
qui souhaitent recevoir de tels messages.
Responsabilités
dans les domaines de la recherche et de la collecte des données
ITIC tient à jour une
bibliothèque exhaustive des publications sur les tsunamis.
Le Centre tient à jour également le fichier complet
des données relatives aux tsunamis, en provenance des
Centres Internationaux de traitement des Dceux provenant en temps
réel du Système d'Alerte aux Tsunamis. Ces résultats
font partie de la base destinée aux services d'information,
aux visiteurs scientifiques. ITIC élabore aussi des compilations
de données et des résumés. Pour accomplir
ces tâches, ITIC entretient un contact étroit avec
l'UGGI (Union Géodésique et Géophysique
Internationale) ainsi qu'avec un grand nombre d'organismes scientifiques
nationaux et internationaux. ITIC se tient en permanence au courant
des résultats des recherches sur les tsunamis, afin de
détecter les applications susceptibles d'améliorer
le Système International d'Alerte aux Tsunamis.
Les visiteurs scientifiques
Un des programmes les mieux réussis de l'ITIC est celui
concernant les visiteurs scientifiques. Avec l'aide des Etats
membres et de UNESCO/IOC, ITIC dirige ce programme de formation
en mettant en oeuvre les moyens désirables et en organisant
les échanges de scientifiques entre les membres d'UNESCO/IOC.
ITIC a formé de nombreux scientifiques des Etats membres,
qui, de retour dans leurs pays, forment et instruisent d'autres
scientifiques sur les programmes et les procédures, assurant
ainsi la continuité et le succès du programme.
Délégation
donnée à l'ITIC pour l'éducation, la qualité
de la préparation, et l'atténuation des désastres
Avec l'aide des Etats membres et d'UNESCO/IOC, l'ITIC organise
et dirige des ateliers scientifiques et des séminaires
éducatifs qui visent la compétence en matière
de tsunami et la qualité de la préparation.
Ces ateliers prennent place habituellement au cours des réunions
d'ICG/ITSU. Celles ci se tiennent tous les deux ans dans un Etat
membre, en vue de coordonner et de passer en revue les activités
du Système International d'Alerte aux Tsunamis (ITWS).
En outre, avec les supports des Etats Unis et d'UNESCO/IOC, l'ITIC
publie régulièrement un bulletin d'information
à caractère éducatif. Ce bulletin est distribué
aux personnes privées intéressées, à
des scientifiques et des organismes d'environ soixante-dix pays.
De surcroît, avec le support d'UNESCO/IOC et des Etats
membres, l'ITIC diffuse les compilations adéquates d'informations
et de données relatives aux tsunamis. De telles publications
peuvent comprendre des catalogues régionaux et des résumés
annuels concernant les tsunamis.
Ces dernières
années l'accent a été mis sur la préparation
des documents éducatifs tels que des manuels pour les
enfants et des directives pour les enseignants. L'enseignement
avec l'aide de ces livres a déjà été
mis en application au Chili. Les résultats sont très
encourageants. D'autres membres de UNESCO/IOC élaborent
aussi des plans pour incorporer des programmes éducatifs
similaires dans leurs programmes scolaires de base. Grâce
à la continuité de ces efforts les Etats membres
d'UNESCO/IOC et le Centre International d'Information sur les
Tsunamis ont largement contribué aux objectifs de la Conférence
Décennale Internationale sur la lutte contre les Désastres
Naturels (IDNDR), et à la définition de plans et
de caractéristiques réalistes pour la mise en oeuvre
d'IDNDR, notamment dans les pays en voie de développement.
L'ITIC a donc contribué largement au développement
des programmes éducatifs et des programmes publics de
préparation, d'où devrait résulter à
l'avenir une réduction des désastres.
Pourquoi le Système
International d'Alerte aux Tsunamis (ITWS) et le Centre International
d'Information sur les Tsunamis (ITIC) constituent-ils un des
programmes scientifiques les mieux réussis dans le domaine
de la réduction des désastres ?
ITWS et ITIC forment un programme scientifique parmi les mieux
réussis dans la réduction des désastres.
Il y a à cela beaucoup de raisons. Parmi ces raisons :
a) ce programme assure la diffusion des alertes aux Tsunamis
dans tout le Pacifique, d'où résulte une diminution
du nombre de victimes et des dommages matériels.
(le nombre réel des vies sauvées et l'importance
des dégâts évités ne peuvent pas être
estimés quantitativement. Il faut savoir cependant que
depuis la création d'ITWS et d'ITIC tous les tsunamis
importants ont été détectés et les
alertes déclenchées. Toutes les données
ont été rassemblées. Sans ces déclenchements
d'alerte, sans la coopération internationale et les moyens
de communication établis par ITWS et ITIC, le tribut à
la mort aurait pu être significativement plus élevé.
Sans les données rassemblées par ITWS et ITIC notre
compréhension du tsunami et de ses effets ne serait pas
aussi complète. Sans cette compréhension et cette
documentation les techniques opérationnelles de prévision
et d'alerte n'auraient pas pu être aussi bien développées.
On estime que depuis l'établissement d'ITIC et du Système
International d'Alerte aux Tsunamis, il ya plus de trente ans,
des milliers de vies ont pu être sauvées et des
millions de dollars de dégâts matériels évités,
ceci en raison de la planification réalisée par
ITIC et les pays membres d'ICG/ITSU. Cependant on comprendra
que des chiffres précis ne peuvent pas être avancés)
b) il encourage ce type de recherche focalisée
sur les applications pratiques des services d'alerte aux désastres,
ce dont bénéficient directement les pays du Pacifique.
(A titre d'exemple ces recherches ont produit une modélisation
mathématique, d'où ont résulté la
sortie de diagrammes temporels de circulation d'un tsunami, la
distribution de l'énergie. Ces résultats à
leur tour permettent la prévision précise de l'arrivée
des vagues, de leur hauteur et l'étendue de la zone qui
sera touchée. Ces résultats de la recherche appliquée
sont alors exploités par les planificateurs et les décideurs
pour définir les critères relatifs aux procédures
d'évacuation et à l'aménagement de la zone
littorale. Tout cela a comme conséquences une amélioration
de la sécurité et la diminution des désastres.
Hilo, dans les îles Hawaï, est un exemple de ce genre
de recherche, aboutissant à une meilleure gestion du territoire
et une amélioration des normes de construction.
c) il favorise les échanges de personnel scientifique
et technique et les échanges de données entre les
pays participants.
(Ceci est fondamental pour l'évaluation et la réduction
des désastres dans chacun des pays participants. La formation
des scientifiques et des techniciens permet de mettre au courant
les dirigeants politiques qui à leur tour vont promouvoir
des programmes de formation et des actions éducatives,
d'où résultera une réduction des risques
pour le pays concerné)
d) ITWS et ITIC contribuent efficacement à l'élaboration
de documents éducatifs et de documents visant la préparation
vis à vis des tsunamis chez tous les pays participants
autour du Pacifique.
(ITIC s'est fait l'apôtre de ces objectifs éducatifs
en éditant différents matériaux, des brochures,
des livres pour enfants, qui ont été intégrés,
par les Etats membres qui participent au TWS, dans les programmes
des écoles et des communautés)

Pourquoi le programme ITIC des
visiteurs scientifiques est-il réussi ?
Dans le cadre des directives et du financement provenant d'IOC,
ITIC a mis au point un programme "Visiteurs Scientifiques",
qui permet de former les scientifiques invités, notamment
ceux des pays en voie de développement, aux méthodes,
aux procédures et aux techniques employées par
le Système d'Alerte aux Tsunamis. De plus ITIC coordonne
avec ces scientifiques la recherche appliquée en cours,
la collecte et l'archivage des données et leur fournit
une formation dans les secteurs de la préparation aux
désastres et de l'éducation piblique. Ces scientifiques
sont sélectionnés soigneusement dans les pays qui
éprouvent des besoins spécifiques d'améliorer
leur programme tsunami. Quand ils rentrent dans leurs pays ces
scientifiques sont requis de poursuivre leurs responsabilités
dans la formation en aval de leurs collègues et de leurs
collaborateurs. Des rapports d'avancement sont élaborés
et les objectifs sont définis. De la sorte le programme
s'adresse finalement à beaucoup plus de monde que ce que
permettrait le seul financement initial. En outre le programme
garantit la cohérence, la continuité et l'uniformité
des ùéthodes et procédures d'ITWS. Il produit
aussi des motivations et conduit à des bénéfices
très réels dans la réduction des désastres
à plus grande échelle car il ouvre des perspectives
de communication et de coordination qui n'étaient pas
envisageables auparavant. Seulement 50 à 60 scientifiques
ont bénéficié de la formation directe par
ce programme au cours des années écoulées.
Mais le résultat final est nettement plus encourageant
puisque des centaines d'autres scientifiques dans certains pays
ont pu être formés en aval par ceux qui avaient
reçus la formation ITIC.
Est-ce que des ateliers
scientifiques, des séminaires éducatifs et des
conférences sur les tsunamis sont organisés ?
Des ateliers scientifiques, des séminaires éducatifs
et des conférences se tiennent tous les deux à
quatre ans. Ces ateliers sont très réussis et très
rentables car ils sont programmés en fonction des réunions
et des conférences de coordination d'ICG/ITSU. Chaque
fois que c'est possible les ateliers et les séminaires
de formation se tiennent dans les mêmes locaux que les
réunions et ateliers d'autres organismes tels que l'UGGI,
la Tsunami Society, ou la Société Internationale
pour la réduction des désastres, de façon
à une participation maximale et la qualification des instructeurs.
Existe-t'il des documents
éducatifs pour les enfants et pour le grand public ?
Un livre illustré pour enfants sur les tsunamis a été
préparé par l'ITIC et diffusé par UNESCO/IOC.
Beaucoup d'autres publications et brochures ont été
préparées. ICG/ITSU et ITIC ont coordonné
la préparation de manuels pour les élèves
des niveaux 2 à 4 ainsi que pour les étudiants
jusqu'au niveau 6.*
L'enseignement à l'aide de ces livres a été
mis en application avec succès au Chili, et dans beaucoup
d'autres pays. Les programmes éducatifs atteignent aussi
les parents des étudiants, et sont très bien accueillis
par beaucoup de communautés du Pacifique concernées
par les tsunamis. Ces efforts constituent une préparation
sur le terrain. Ils ont eu un effet magnifique dans les communautés,
simplement en raison de leur introduction dans l'enseignement.
Il y a des projets d'extension du programme à beaucoup
d'autres pays du Pacifique. De même il ya des projets de
documents éducatifs et de directives méthodologiques
aux enseignants.
Les livres pour enfants et les différentes publications
éducatives se trouvent au Système d'Alerte aux
Tsunamis. Ils expliquent l'origine des tsunamis, la manière
dont ils voyagent et leurs effets quand ils atteignent un rivage.
Les livres et les brochures exposent les règles de sécurité
relatives aux tsunamis, et la conduite à tenir pour les
populations des zones littorales en cas d'alerte.


Qu'est-ce
que le Système International d'Alerte aux Tsunamis (ITWS)
?
Qu'est-ce qu'une
station sismique ?
Une station sismique est un laboratoire qui dispose du matériel
nécessaire pour détecter, suivre et enregistrer
les tremblements de terre locaux ou dans le monde entier. Elle
exploite différents instruments spécialisés
qui permettent d'enregistrer les ondes sismiques circulant à
l'intérieur du globe terrestre et à sa surface.
Une station sismique opérationnelle doit être en
mesure de remplir différentes fonctions et de déterminer
les paramètres principaux d'un tremblement de terre, à
savoir sa force, sa profondeur et la localisation de l'épicentre.
Il doit avoir la capacité de communiquer avec d'autres
stations sismiques et de partager des données.
Qu'est-ce qu'une
station marégraphique ?
Une station marégraphique dispose d'un ou de plusieurs
instruments appelés marégraphes, permettant la
mesure des variations à court et long termes du niveau
de la mer, provenant aussi bien des marées luni-solaires
que des ondes à longues périodes, telles que celles
liées aux tsunamis. La télémesure des données
des stations marégraphiques ITWS est émise par
satellite vers le Centre d'Alerte aux Tsunamis du Pacifique (PTWC)
et d'autres centres d'alerte régionaux.
Combien de stations
sismiques et de stations marégraphiques sont-elles exploitées
par ITWS ?
Le Système International d'Alerte aux Tsunamis est desservi
par un réseau étendu de stations. Toutefois il
exploite en priorité 31 stations sismiques et plus de
soixante stations marégraphiques capables de transmettre
leurs données immédiatement en temps réel
à l'établissement central du PTWS à Hawaï.
Qu'est-ce qui arrive
quand un tremblement de terre important ou un autre événements
provoque un tsunami ? Comment fonctionne le Système International
d'Alerte aux Tsunamis ?
Le système est mis en marche par la détection d'un
tremblement de terre dont la force et la localisation sont susceptibles
de faire craindre un tsunami. La force doit dépasser le
seuil d'alarme assigné au sismographe de la station où
est détecté le tremblement de terre. Les seuils
sont réglés de telle façon que l'alarme
soit déclenchée par l'appareil dès qu'il
détecte des vibrations dont l'amplitude et la durée
sont caractéristiques d'un tremblement de terre de force
6,5 ou plus dans l'échelle de Richter quelque part dans
la région Pacifique. Le personnel de la station interprète
immédiatement les données du sismographe et les
envoie au Centre Pacifique d'Alerte aux Tsunamis (PTWC) à
Honolulu, qui abrite la direction du Système International
(ITWS). Dès réception d'un avis émanant
d'un observatoire sismique qui participe au système, ou
bien dès le déclenchement du système d'alarme
local du PTWC, le personnel de ce dernier établissement
adresse des messages aux autres laboratoires du système
les requérant de fournir leurs données.
Comment les avis
et les alertes sont-ils diffusés ?
Quand suffisamment de données ont été
recueillis en sorte que le tremblement de terre puisse être
localisé et sa grandeur déterminée, une
décision est prise de poursuivre l'action. Si la force
du tremblement de terre est susceptible de provoquer un tsunami,
et si sa localisation confirme cette crainte, les stations marégraphiques
près de l'épicentre sont requises de surveiller
leurs marégraphes. Des bulletins d'avis sont envoyés
aux agences de diffusion pour tous les tremblements de terre
de force 7 ou plus dans les îles Aléoutiennes ainsi
que pour les tremblements de terre de force 7.5 ou plus dans
le reste du Pacifique. Un avis peut aussi être diffusé
par PTWC à partir de l'envoi d'alertes par les centre
régionaux. Comme les systèmes régionaux
utilisent des critères variés pour leur dissémination,
il peut arriver que des avis soient lancés pour des tremblement
de terre de force inférieure à 7,5
Quand les rapports des stations marégraphiques laissent
craindre une menace de tsunami pour les populations dans une
zone ou dans la totalité du Pacifique, une alerte est
transmise aux agences de diffusion pour action vers le public.
Ces agences mettent alors en oeuvre les plans d'évacuation
des zones menacées. Si les rapports des stations marégraphiques
montrent soit que le tsunami est négligeable soit qu'il
n'existe pas, PTWC émet un avis d'annulation.
Les avis et les alertes aux tsunamis sont diffusés par
PTWC à plus de 100 points de diffusion dispersés
dans tout le Pacifique, oeuvrant sous le contrôle variable
des états membres et bénéficiant des directives
générales de l'IOC et de l'ICG/ITSU. Ces points
principaux de diffusion sont à leur tour responsables
de la diffusion à des centaines d'autres points dans leurs
juridictions respectives.
La responsabilité principale de diffusion pour ITWS est
l'avis ou l'alerte au tsunami. Le programme de diffusion est
une entreprise coopérative sophistiquée qui utilise
les moyens de communication existants, nationaux et internationaux.
Les moyens de communications pour desservir 100 points de diffusion
aussi bien que 100 points de recueil de données sont testés
chaque mois avec des messages factices. Les essais visent à
réduire les temps de transit. Ces points de diffusion
assurent à leur tour la diffusion vers un nombre encore
plus importants de points de diffusion dans leurs pays respectifs.
ITTC a joué un rôle significatif en coordonnant
la coopération des nations au sein d'ITWS, en élaborant
les spécifications des moyens de communication et les
procédures et en examinant les résultats.
Quelles sont les
possibilités et les limitations du Système International
d'Alerte aux Tsunamis (ITWS) ?
Un tsunami démarre dans la zone ou près
de la zone de l'épicentre du tremblement de terre qui
le déclenche. Il se propage alors vers l'extérieur
dans toutes les directions, à une vitesse qui dépend
des profondeurs de l'océan. Au dessus des grandes profondeurs
la vitesse peut dépasser 600 km/h.
Il est clair que le
traitement des données et leurs transmission doivent être
aussi rapides que possible. En raison du temps nécessaire
pour rassembler les données sismiques et marégraphiques,
les alertes émises par PTWC et ATWC (les établissements
d'alerte internationale) ne peuvent pas protéger certaines
régions contre des tsunamis locaux dans la première
heure après le tremblement de terre générateur.
C'est pour cette raison que des systèmes régionaux
d'alerte ont été mis en place dans quelques zones.
Les systèmes régionaux reçoivent généralement
des données d'un certain nombre de stations sismiques
et marégraphiques, transmises vers un établissement
central. Les tremblements de terre proches sont localisés
habituellement en 15 minutes ou moins, et une alerte fondée
sur l'évidence sismique est délivrée à
la population de la zone considérée. Comme l'alerte
est déclenchée par les seules données sismiques,
il peut arriver que des avis ou des alertes soient émis
alors qu'il n'y a pas eu de tsunami.
Comme ces alertes sont émises dans une zone restreinte
et que la confirmation de l'existence ou de l'absence de tsunami
est obtenue rapidement les déplacements de population
sont réduits au minimum. Pour limiter le nombre d'agences
qui doivent être contactées, les alertes sont généralement
émises vers une seule agence dans chaque pays, territoire
ou zone administrative.
Les agences de diffusion ont la responsabilité permanente
d'instruire le public sur les dangers des tsunamis et de mettre
en place les mesures de sécurité indispensables
pour réduire les pertes en vies humaines et les dommages
matériels. Les agences reçoivent des encouragements
à mettre en oeuvre des plans de secours pour toutes les
localités menacées. Les itinéraires d'évacuation
sont fléchés, les zones sûres indiquées
ainsi que le laps de temps nécessaire à partir
de l'alerte pour assurer l'évacuation.
Qu'est-ce qu'un WDC
?
WDC est l'acronyme pour World Data Center (Centre Mondial de
Traitement des Données)

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